Monument historique depuis 1927

Par arrêté du 14 décembre 1927, la cheminée de la salle du rez-de-chaussée et celle de la principale chambre à l’étage sont inscrites à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques.

la cheminée du rez-de-chaussée maintenant installée au château de Pontivy
Cheminée du rez-de-chaussée de la grande salle.
la cheminée de la chambre nord au premier étage du manoir, déplacée au château de Pontivy
Cheminée de la chambre nord au premier étage.

Photos des cheminées visibles au château de Pontivy.

Déjà à cette époque, l’inscription vise à protéger les deux cheminées que Mademoiselle Gaudin, propriétaire, envisage de vendre.

En 1932, aux lendemains de la vente du château à la famille Monnier, l’architecte des Monuments historiques estime que ces deux cheminées « méritent d’être classées ».

Faute d’entretien depuis la fin du XIX ème siècle le château prend l’eau, mais aucune suite n’est donnée aux projets de restauration. Par arrêté du 8 mai 1939, l’inscription à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques est étendue à l’ensemble du château et toutes ses dépendances. La charge financière du propriétaire dans des travaux de plus en plus urgents devait être ainsi réduite.

moniale de St Michel de Kergonan, pose sur le seuil d'entrée du château de Coetcandec

Habité par les moniales de Saint Michel de Kergonan pendant la guerre, le château est ensuite abandonné à une ruine annoncée.

Afin de sauver ce qui pouvait encore l’être, propriétaire et administration s’accordent pour le classement des deux grandes cheminées, une autre plus petite et une niche ou passe-plat.

L’arrêté de classement, non pas au titre des immeubles mais au titre des objets, est signé le 19 décembre 1958.

Sans trainer, l’année suivante, les deux grandes cheminées et la niche sont vendues à la ville de Pontivy pour être installées dans le château des Rohan en cours de restauration.

Sauvées !

Déjà vidé de ses meubles, le château est débarrassé de ses planchers, boiseries et autres cheminées de marbre.

Eventré par l’enlèvement des cheminées, toute la toiture finit par s’écrouler avant 1980, entrainant avec elle une partie des murs.

Monument historique oublié, depuis 2014 …